COMMENT FAIRE PREUVE DE COURAGE SI VOUS DEVEZ VOUS DÉFENDRE ?

De la ceinture blanche à la noire avec de " l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace..."

Ne cherchons pas à être des héros, mais ayons la capacité d’entreprendre nos actions en dépit de nos peurs, et cela, malgré les conséquences…

Dans notre quotidien, nous sommes sans cesse soumis au doute, nous devons faire face à des évènements inattendus, des personnes agressives ou tout autre obstacle qui viendrait porter préjudice à nos actions.

Je peux moi-même en témoigner. J’ai des « angoisses », on en a tous, mais elles ne sont pas forcément celles qu’on imagine quand on me voit !

Je pratique le canyoning, c’est une activité qui m’amène à sauter dans le vide depuis une falaise d’une quinzaine de mètres. Sauter dans le vide, je peux le faire aisément. Je suis même en recherche de ce genre de sensations.

Pour la plupart des gens, je fais preuve de courage mais je dois vous avouer quelque chose. Lire un simple texte à haute voix en public, me parait INSURMONTABLE.

Cela s’explique parce que j’ai appris à lire tardivement, je ne suis donc pas à l’aise dans ce genre d’exercice, mais s’il y a bien un moment où je fais preuve de courage, c’est celui-ci !

Vous l’aurez compris, nos appréhensions proviennent de notre vécu et de nos aptitudes. Si vous souhaitez que vos projets se réalisent, il ne faut pas vous laisser guider par vos peurs, il faut faire preuve de courage.

 

1. LE COURAGE, C’EST QUOI ?

« Le courage est une vertu qui permet d’entreprendre des choses difficiles en surmontant la peur et en affrontant le danger, la souffrance et la fatigue. Depuis l’antiquité et dans la plupart des civilisations, le courage est considéré comme l’une des principales vertus, indispensable au héros. »

Le courageux Centurion de la légion Romaine

Comme je le disais plus haut, pas besoin d’être un héros pour faire preuve de courage. Cette aptitude est juste plus ou moins développée selon nos dispositions physiques et mentales et surtout selon les situations que nous avons dû surmonter.

Rappelez-vous des « réactions psychologiques » que j’expliquais dans mon dernier article :

👉 COMMENT AVOIR UNE ATTITUDE DE COMBATTANT

2. DANS QUELLE CONTEXTE VOUS DEVEZ FAIRE PREUVE DE COURAGE

Au-delà des angoisses que nous avons tous, je suis sûr que vous avez déjà vécus des situations difficiles, durant lesquelles vous vous sentiez en danger.

L’exemple classique est l’insécurité que nous pouvons ressentir dans les transports en commun. Nous nous sentons parfois impuissants face à un groupe d’individus qui semble violent.

Le milieu scolaire est un autre exemple malheureusement récurrent. Combien d’enfants ont été source de convoitise de la part d’un groupe d’individus malveillants au sein même de l’établissement scolaire. Que ce soit pour les déposséder de leur téléphone dernier cri ou juste pour les tourmenter.

Le courage demande parfois de l’ingéniosité, un changement de comportement ou une posture à adopter, mais je vous assure que le courage s’apprend.

Effectivement, c’est souvent parce qu’on est au pied du mur que nous devons faire preuve de bravoure, mais n’est-ce pas une leçon de vie à retenir.

Je souhaiterais vous faire part du témoignage de Diane. Elle m’a expliqué qu’étant jeune, elle a eu une altercation qui a changé sa manière d’être.

Je me suis « battue » pour la première fois de ma vie à 15 ans et ça a d’ailleurs été l’unique fois. J’ai 30 ans aujourd’hui et cette « bagarre » m’a vraiment marqué.
Je venais de la campagne et j’arrivais dans une « grande ville ».

J’étais toute nouvelle dans ce collège et on pouvait lire sur mon visage la tristesse d’avoir quitté mes amis ainsi qu’une certaine appréhension.

Il y avait un garçon dans ma classe qui était la « petite brute du collège » et un jour, je suis devenue sa cible. Nous étions dans le car, il était assis derrière moi. Il s’est mis à se moquer de moi devant toute la classe puis à taper sur mon siège pour m’embêter.

Tout le monde le voyait faire et rigolait.

Discrètement, je lui ai demandé d’arrêter, mais il m’a remballé et a continué encore plus fort.

Je savais déjà ce dont il allait m’en coûter de lui tenir tête, mais il fallait que je me fasse respecter ou j’allais devenir une victime durant toute mon année scolaire.

Je me suis alors levée d’un bond et l’ai menacé. J’ai vu dans ses yeux la surprise et le temps d’un instant, je me suis dit que j’avais gagné. Mais non, sa fierté en avait pris un coup et il me répondit :

« Je fais de la boxe, je vais te défoncer, je t’attends à la sortie ».
C’était comme dans un film. J’étais terrifiée, tétanisée sur mon siège…

Sur le moment, j’ai tellement regretté mon acte. Je venais de réaliser que j’allais me battre pour la première fois de ma vie. En plus avec un garçon de 85 kg !


Je ne sais même plus ce qui m’a le plus effrayé, être blessée ou être ridiculisée… D’ailleurs, je crois que j’ai juste prié pour que le chemin dure éternellement et pour qu’il m’oublie.


Malheureusement, le car s’arrêta et il m’attendait.

Je n’ai plus trop de souvenirs du déroulé de cette bagarre. Je me rappelle juste que c’était très rapide, qu’il m’avait mis un coup de poing et qu’il avait réussi à me mettre à terre.

Je le revois encore au-dessus moi, me fixant avec son regard noir.
J’ai réussi à retourner la situation. Je lui ai fait une clé de bras et je voyais désormais dans ses yeux qu’il souffrait.

Ni lui, ni moi ne voulions lâcher puis quelqu’un nous a séparés.

Nos parents avaient ensuite été convoqués dans le bureau de la directrice et il pleurait, se plaignant que je lui avais fait mal ! J’avais les yeux rouges, je retenais mes larmes parce que moi aussi j’avais eu mal, mais je ne voulais pas lui faire ce plaisir.

Après ce jour, il m’a respecté et ne m’a plus jamais embêté. Bien au contraire, il me disait bonjour tous les jours et était même très sympathique avec moi.


Bien sûr que grâce à la pratique de l’aïkido, j’avais réussi à le maîtriser. Mais ça m’avait offert d’avantage. Avec du recul, je sais que ça m’avait permis d’avoir du self-control afin de dominer ma peur et de ne surtout pas abandonner.

Cet évènement a vraiment changé ma vie. Dans les faits, je n’étais pas ressortie vainqueur de cette bagarre, mais intérieurement, je l’étais. Je me sentais désormais plus forte, plus confiante.

Je pense que cela se ressentait à travers mon attitude. J’avais plus d’assurance et j’étais prête, au cas où. Je le suis encore aujourd’hui !

 

3. GARDEZ TOUJOURS LA TÊTE HAUTE !

Le fameux « test du nouveau » ! Comme nous l’a expliqué Diane, elle était nouvelle dans cette école et c’est une réaction naturelle de l’être humain que de tester les « petits nouveaux ». Néanmoins, cela ne doit pas dériver en agression verbale ou physique.

Si vous ne vous êtes jamais battu, je vous souhaite que cela dure. Mais on vous a déjà sûrement marché sur les pieds, la meilleure manière de se défendre est verbalement, ou d’appliquer la CNV (la communication non violente). Défendez-vous physiquement que si la situation l’exige.
Quoiqu’il arrive, défendez-vous ! Le fait de se soumettre va entraîner le phénomène du « bouc émissaire » et faites-moi confiance, ce sera très dur à enrayer.

GARDEZ TOUJOURS LA TÊTE HAUTE !

Diane s’est dressée devant la peur de recevoir des coups, de se faire humilier en public ; elle a osé dire NON, elle a fait preuve de courage.

Cette décision n’a pas été sans conséquence puisqu’elle a appris quelque chose d’inestimable : se faire respecter, avoir confiance en elle, être courageuse !

Ce sont ces vertus qui l’ont amenée à être une personne plus forte aujourd’hui.

Bien évidemment que c’est plus facile d’aborder cette notion quand on a des bases, comme Diane qui pratique l’Aïkido.


Par exemple lors des entraînements de Krav Maga, vous devrez avoir le courage d’affronter vos adversaires lors des assauts, le courage aussi de passer vos ceintures devant tous vos camarades.

Cela peut être aussi, le courage de faire des démonstrations avec l’instructeur devant ces mêmes camarades…

4. L’ATTITUDE A AVOIR

Je vous le disais, le courage s’apprend. En plus de notre vécu, pratiquer un sport de combat ou de self-défense va vous aider à accroître votre « indice courage » !

Loin de moi l’idée de mesurer sur une échelle le courage dont nous pouvons faire preuve au quotidien.

Néanmoins, retenez que peu importe l’âge, le sexe, la taille, la couleur de peau ; peu importe nos différences, nous devons toujours lever la tête et faire preuve de courage.

N’oubliez pas qu’il n’y a pas besoin de se battre pour faire preuve de courage. Être courageux, c’est aussi intervenir quand une personne se fait agresser.

Certes, dans le témoignage de Diane, elle s’en est bien sortie alors qu’aucun de ses camarades ne l’a aidé, mais ce n’est pas toujours le cas…


Si vous n’êtes pas capable de vous interposer, ne risquez pas votre vie, mais appelez les forces de l’ordre.

NB : Article co-ecrit avec Diane Jean

Et vous les nouveaux audacieux et audacieuses, avez-vous déjà fait preuve de courage ? Que faites-vous pour être plus courageux ?


À vos commentaires !

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