AGRESSION : LE POINT DE NON-RETOUR

De la ceinture blanche à la noire avec de " l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace..."

C’est un principe fondamental que je voudrais aborder avec vous, le moment ou l’échange verbale bascule en agression physique. Ce moment clé, il faut le ressentir, et le mieux est de l’anticiper. Dans une agression de rue celui qui neutralise le PREMIER et qui anticipe l’attaque physique à souvent un avantage décisif sur l’issue de l’altercation.

. Les techniques basées sur la ruse pour accéder à une échappatoire et l’effet de surprise sont à privilégier.

Dans cet article, Je souhaite partager avec vous les distances de sécurité à adopter, la garde passive afin d’avoir les mains à hauteur de visage et les différents types d’agresseur à qui vous pourriez être confronté.

1. Les distances de sécurité

Je suis pratiquant de sport de combat et de self défense et c’est une notion que je n’ai pas souvent abordée dans mon apprentissage de self défense .

Pourtant, elle me parait fondamentale, si vous maîtrisez l’approche de votre agresseur et la lecture clairvoyante de votre environnement, vous aurez déjà pris une sérieuse option sur l’issue de la confrontation.

je partagerais mon expérience théorique et pratique apprise à l’armée, lors de préparation comme « Vigipirate » (aujourd’hui remplacé par Sentinelle) et en patrouillant dans les lieux publics qui nous étaient assigné par les besoins du service.

. Une distance à faire respecter

Cette distance vous devez la connaître, votre interlocuteur devra impérativement la respecter, sous peine d’être tenu à distance verbalement dans un premier temps et si cela ne marche pas, vous devrez mettre en œuvre le krav maga ou tout autre moyen d’auto défense pour recréer suffisamment d’espace entre vous et votre agresseur.

. La proxémie

J’ai découvert un nouveau mot en rédigeant cet article, je lui attribue un nom la « proxémie. »
C’est la distance physique qui s’établit entre des personnes prises dans une interaction. Introduite par l’anthropologue américain Edward T. Hall, il a remarqué que ces distances varient selon les cultures.

Sans rentrer dans les détails scientifiques, quand un inconnu s’approche à moins d’un mètre de vous cela peut vite vous mettre mal à l’aise.

Et je peux faire part de mon expérience culturelle, en Inde, par exemple l’espace d’intimité est vraiment beaucoup plus « rapproché » que notre espace européen. Le choc des cultures !!!

* Un exemple de rue à New Delhi *

. Vie sociale

Pour vous donner une idée, je vous ai mis ce digramme des sphères, bien sûr, il varie un peu selon les individus, mais si un inconnu arrive brusquement sans vous prévenir et se tient devant avec un air menaçant, je ne pense pas qu’il va vous faire un câlin …


* digramme des sphères proxémique *

Vous l’aurez compris, l’appréciation de la distance et de la situation détermine si vous êtes en danger ou pas ….
Je vous passe les lieux où cette notion est impossible à respecter, comme les transports en commun, ascenseur et autre lieu ou l’urbanisme revoit votre intimité à la baisse!

2. La distance de vigilance

Voilà un premier outil que nous pouvons utiliser pour se mettre en état de vigilance. « Le code couleur d’état de vigilance du colonel John Dean « Jeff » Cooper est un système qui rend compte du niveau de vigilance d’une personne afin d’essayer de réduire ou d’éliminer le risque d’une agression ».

  • Je vous mets le tableau si dessous pour que vous sachiez à quoi cela correspond.

  • Ce qui doit vous pré alerter quand la distance se modifie :
    – Si quelqu’un vous demande un renseignement et s’approche très près de vous. (Méthode utilisée par les pics Pocket)

  • Si une personne vous interpelle au volant de sa voiture, surtout si c’est une fourgonnette, quand vous vous penchez pour répondre ce face à face avec votre interlocuteur vous êtes extrêmement vulnérable, vous perdez de vue tout ce qui se passe derrière vous !!!

  • les changements de direction sans mobile apparent, je m’explique vous marchez tranquillement sur votre trottoir et une personne vient dans le sens opposé et fait demie tour pour prendre la même direction que vous…

* Moyen de communication

Dans un premier temps, tant que la distance de sécurité n’est pas engagée. C’est-à-dire entre 1 m 50 à deux mètre (une distance de jambe) je communique avec les outils comme :

la CNV (communication non violente ) j’observe en même temps l’environnement sans avoir le nez dans mon smartphone.

*Quand nous sommes au bout du fil nous perdons
la connection avec l’environnement extérieur *

Je reste en cas d’agression vigilant sur d’autres agresseurs potentiels, les moyens de s’échapper, et tous les moyens dont je dispose pour me défendre…


Alors que faire une fois la limite franchie ?

Pensez d’abord à vous extraire, de cette zone de danger. Si ce n’est pas possible, dès que vous vous sentez agressé et que votre zone d’intimité est violée vous devez switcher en mode combat et vous défendre.

C’est un ressenti propre à chacun, mais dans ce cas, l’hésitation, le doute et les appréhensions sont à mettre de côté… Vous devez vous défendre et savoir où riposter…

2. LES GARDES PASSIVES



Ce sont les des gardes dissimulées qui vont vous permettre de vous protéger dans un premier temps et de mettre en place votre riposte sur les point vitaux . Vous avez un article, je vous ai mis en lien pour savoir précisément où riposter en cas d’agression.

Voici quatre gardes passives que vous pouvez adopter, sans paraître agressif ou agressive, les paumes de la main sont de préférence tournées vers l’agresseur en signe d’apaisement.

3 Les différents types d’agresseurs

Je vais en vous décrire quatre types d’agresseur :

  • Le premier : c’est vous et moi, vous pouvez avoir à défendre un proche, vous sortir d’une situation injuste… Si vous voyez un enfant se faire battre par un adulte, j’espère bien que vous irez vous interposer pour stopper cette agression.
  • Le deuxième cas : c’est la personne qui est sous l’emprise de drogue, que se soit dans la rue, dans un bar ou une boite de nuit, cette personne dans sa phase agressive est très dure à raisonner. Vous aurez du mal à faire appel à son côté empathique … Malheureusement, c’est une altercation qui finit souvent en agression physique.
  • Le troisième cas : l’agresseur qui cherche une victime potentielle, avec un motif. Les raisons peuvent être financière, sexuelle, ethnique et ce qui caractérise plus ou moins la violence de l’agression.
  • Le dernier cas. Les agresseurs qui ont une pathologie, une maladie mentale et qui sont emprunt à des pulsions incontrôlées… Il sera très difficile de faire appel à la raison, mais l’empathie et la CNV peuvent néanmoins vous ouvrir le dialogue et vous permettre de vous en sortir …

* Un agresseur peut en cacher un autre

Cette description vous montre que les agresseurs peuvent avoir des personnalités multiples et on imagine toujours dans une altercation un seul agresseur. Mais dans un cas réel, il y a ce qu’on appelle « l’effet de groupe » où plusieurs agresseurs peuvent se retrouver ensemble sur une victime (sentiment de force).

C’est le plus agressif généralement, qui incite les autres vers une agression physique avec des violences potentiels.

À retenir


Vous devez rester vigilant quand vous vous déplacez, surtout quand vous consultez votre smartphone, il vous coupe de votre environnement et vous rend très vulnérable en cas d’agression.

Utiliser votre bon sens, et les distances de sécurité, si vous étiez pris dans une altercation, suivant les types d’agresseur utilisez des outils puissants comme la CNV (communication non violente), l’empathie mais il faut également être prêt à switcher en mode combat avec les gardes passives et les ripostes sur les points vitaux

Voilà pour l’aspect théorie, qui ne vaut rien, si on ne le travail pas dans des cas pratiques, lors de vos entrainements ou pendant des stages de self défense.

Et vous les nouveaux audacieux et audacieuse avez-vous déjà franchie le point de non-retour ?

Ressources:

  • Communication non violente : https://g.co/kgs/NLkMc1
  • proxemie : https://g.co/kgs/hJHfnq
  • colonel John Dean « Jeff » Cooper : https://g.co/kgs/PH6yDq

Partager l'article :
 
 
   

6 réponses

  1. Sylvain Brun dit :

    Excellent article j’adore

  2. Manu dit :

    Merci Daryus pour cette lecture
    On en avait parlé ensembles de ce thème
    Et c’est intéressant d’avoir des aides pour mieux gérer un conflit.
    Perso je trouve déstabilisant d’etre En mode défense pour temporiser une mauvaise situation et de switcher comme tu le dit pour devenir presque (agresseur)
    Mais quand y a pas le choix

    • Daryus dit :

      Je sais qu’on ne répond pas à la violence par de la violence sinon on tombe facilement dans une escalade dangereuse, mais là, il s’agit de te défendre ton intégrité et le plus vite possible, car souvent ton agresseur à déjà un temps d’avance sur toi et qu’il faut combler !!! Je te rassure cela ne vient pas par magie, cela ce travail, on pourra en parler à Jean-Yves, si vous êtes intéressé par le sujet …

  3. Lan dit :

    C’est intéressant à lire comme chaque article.

    En quelques secondes, j’ai frissonné en lisant le 2e cas. Je viens de me revoir en victime lors d’une agression à La Défense, un soir vers 21h… ça fait plus de 15 ans mais le souvenir est là et bien vif.

    Maintenant c’est à moi d’être vigilante « pas parano mais presque » pour éviter de me retrouver dans cette situation.

    • Daryus dit :

      Une agression ça laisse toujours des traces et malheureusement les gens pensent que cela n’arrive qu’aux autres… Si tu suis les principes que j’évoque dans mes articles, tu vas anticiper le danger avant qu’il arrive et comme maintenant, tu sais ou taper et faire mal, tu as beaucoup plus de chance de t’en sortir idem en cas d’agression…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *